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LA BORDURE



Terme technique en cyclisme, la bordure ou plutôt le coup de bordure est une tactique très efficace permettant d’éliminer ses adversaires en partant  du ou des plus faibles. Mieux vaut donc ne pas s’y retrouver au risque d’y laisser des forces voire toutes ses forces !
 

Qu'est-ce qu'une bordure ?

 
Le terme bordure désigne un groupe de coureurs qui n'arrivent pas à rentrer dans le peloton en éventail, et qui se retrouvent en file indienne en retrait, sur le bord de la route opposé au vent. Pour suivre l’allure, ces derniers doivent fournir un effort beaucoup plus important que les coureurs placés dans l’éventail, car leur placement offre un abri aérodynamique sensiblement réduit.

… Pas très clair, n’est-ce pas ?

Le mieux pour comprendre est un schéma :



Il n’y a plus grand-chose à expliquer, le schéma parle de lui-même. Les coureurs en éventails sont à l’abri du vent, ceux en file indienne sont quant à eux mis dans le vent et donc en difficulté. Ils s’usent beaucoup pour suivre le rythme de la tête du peloton.

Rappelez-vous, dans le chapitre « comment rouler en peloton », on voyait qu’il était aussi fatiguant de rouler seul à 30km/h qu’à 40km/h en groupe, à l’abri du vent. Vous faites le rapprochement ?!


 

Comment organiser une bordure ?


1 - Les ingrédients :
 
Pour organiser une bordure, il vous faut :

- Un vent de ¾ face,

- Un éventail de gauche à droite
et vice-versa selon l’orientation du vent
(cf chapitre Comment faire des relais),

- Un portier.

 
Le vent ok, l’éventail déjà vu mais le portier … qui c’est celui-là !?
 

 


---> Le portier est un coureur placé à l’abri, à la dernière place de l’éventail. Il permet à l’homme venant d’assurer son relais de retrouver sa place en « ouvrant la porte » : il s’écarte légèrement afin que le descendant s’infiltre dans le « trou » laissé. Ce coureur ne participe pas aux relais : son rôle est de protéger ses équipiers et d’empêcher ses adversaires de rentrer dans l’éventail. Lorsque la bordure a disparu, son rôle s’annule, et il participe à nouveau aux relais.
 

2 - La recette :

 
Avec un vent de 3/4 face, un éventail devrait se former naturellement. Si ce n’est pas le cas, on l’initie. Par exemple, en sortie de virage, on relance fort pour étirer le peloton et on organise l’éventail en conservant la vitesse acquise.
En fonction de qui se trouve dans l’éventail (alliés, adversaires, coéquipiers …), on le « filtre » en plaçant les adversaires dans la bordure. Pour ce faire, soit :


On resserre l’éventail :
 

En « resserrant l’éventail », A met en difficulté E, F et G en les mettant dans la bordure.


On rabat l’éventail :

Cette technique est réservée aux coureurs les plus forts qui souhaitent faire la sélection à un moment décisif du parcours. Elle consiste à se rabattre volontairement du côté de la route opposé à la direction du vent, afin de mettre dans la bordure les coureurs qui suivent derrière. Attention, ceux-ci peuvent cependant s’organiser pour former un nouvel éventail.  


 
Le coureur A décide de « rabattre l’éventail » (fig a). Ses poursuivants ont alors deux solutions. Soit ils restent en file dans la roue de A, mais ils sont alors « dans la bordure » (fig b), soit ils laissent A rouler seul dans le vent, et forment un nouvel éventail (fig c).



Voilà, les bordures n'ont plus de secret pour vous.
Maintenant, à vous de jouer et attention à ne pas vous y faire coincer dans cette bordure !


 
 
 



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