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COMMENT FAIRE DES RELAIS 



Maintenant que nous avons vu comment rouler en peloton et à quoi cela servait (s’économiser, surtout lorsqu’il y a du vent), nous allons pouvoir aborder les relais.
Sujet brûlant en ce moment car très abordé en cette fin de période d’entraînement collectif, beaucoup de cyclistes pensent savoir comment rouler en relais, mais au final, très peu maîtrisent vraiment cette technique et on s’en aperçoit très vite en roulant avec eux !
Souvent clé d’une bonne échappée, le relais est un des piliers techniques de la course cycliste. Nous verrons, mais plus tard, qu’il permet de mettre en place d’autres stratégies comme le coup de bordure.
 

 
On n’accélère pas dans un relais, on ralentit !
 
Voici l’erreur la plus courante dans un relais. Quand le premier de la file s’écarte, le second a bien souvent tendance à accélérer…
Or, si chacun accélère à sa prise de relais, on a vite fait de rouler à 40, puis 45km/h et ce sont les derniers coureurs qui en feront les frais avec de possibles cassures et donc désorganisations etc … Ce n’est ici pas le but recherché, en particulier dans une échappée !
L’idéal est de vérifier votre vitesse, sur votre compteur, quand vous êtes second et de garder cette vitesse quand vous prenez votre relais. C’est le premier qui s’écarte qui va ralentir afin que vous puissiez passer.
Quand le premier coureur s’écarte, il devra donc réduire sa vitesse de 2 à 3km/h afin de se reposer et descendre la file. Pensez alors à remettre une dent* ! Cela vous permettra de tourner les jambes pour récupérer tout en perdant un poil de vitesse.
*Expression signifiant de passer sur le pignon juste au-dessus de celui sur lequel on est. Ex : Passer du 19 dents au 21 dents ou du 13 au 14 etc …
 

 
Comment se placer et de quel côté « descendre » ?

La seule chose à prendre en compte est la direction du vent. Si vous n’arrivez pas à la ressentir, fiez-vous aux indices comme l’inclinaison de l’herbe sur le bas-côté, la direction des éoliennes …

Selon ce sens, différentes formations :

1 - Si le vent vient de dos

Les coureurs seront en file indienne, les uns derrière les autre sur 1 file. Le premier coureur s’écartera à droite ou à gauche une fois son relais terminé, mais il faut s’être entendu au préalable pour savoir de quel côté le coureur devra s’écarter.
 



 
2 - Si le vent vient de face
Les coureurs seront en file indienne, les uns derrières les autres sur 2 files. Le premier coureur s’écartera à droite ou à gauche une fois son relais terminé, mais il faut à tout pris s’être entendu au préalable pour savoir de quel côté le coureur devra s’écarter.
 


 

3 - En cas de vent de gauche (3/4 ou 90°)
Les coureurs devront former une file (chacun étant légèrement abrité par son prédécesseur en se décalant donc légèrement à droite). Le coureur qui s’écarte devra le faire sur la gauche du relais.
 


 

4 - Si le vent vient de droite
Ce sera le contraire avec le premier coureur qui s’écartera à droite pour s’abriter une fois qu’il aura produit son effort. Attention, dans ce cas, le coureur qui s’écarte devra jeter un coup d’œil pour voir si une voiture n’est pas en train de doubler le groupe.

Les formations 3 et 4 sont aussi appelées « éventails ».


Les éventails 

On distingue 2 types d’éventails :

A – L’éventail simple :
Dans cette formation, le coureur de tête roule du côté de la route d’où vient le vent. Dans l’éventail simple, le coureur qui vient de mener se laisse glisser de roue en roue pour se replacer en dernière position.





B – L’éventail double
Il est constitué de deux files, une montante dont l’homme de tête assure un court passage devant pour assurer le relais, et une descendante permettant d’offrir un abri aux coureurs qui viennent de passer en tête.





Fluidité

Un bon relais est un relais fluide.
Il ne doit pas y avoir d’à-coups ou d’accélérations, à moins que le but soit de faire lâcher les plus faibles.
Le cycliste qui s’écarte une fois son relais terminé ne devra pas changer de file brusquement. Il pourrait très bien y avoir un coureur à cet endroit. Et une fois sur sa ligne, il devra y rester jusqu’à la fin du groupe pour reprendre sa place dans la file « montante ».
 
Si vous ne voulez pas participer au relais.
Si vous êtes trop fatigué pour participer au relais, vous avez deux solutions :
  • Soit participer aux relais, mais de façon très brève (conseillé à l’entrainement pour s’habituer à la prise de relais).
  • Soit rester en queue du groupe en vous abritant au maximum et en laissant s’insérer devant vous les coureurs qui redescendent (attention, cette manœuvre s’avère parfois plus fatiguante car on fait l’élastique en essayant de prendre la roue de chaque coureur descendant).
Quoi qu’il en soit, si vous intégrez la file montante, prenez un relais. Car si arrivé en seconde position, vous refusez de le prendre, tout sera désorganisé et le rythme sera cassé.


Le cas des longs relais

Il peut arriver que les coureurs aient envie de faire de longs relais à l’avant, d’au moins 1km.
Dans ce cas, il faudra faire bien attention à maintenir son rythme pour que tout le monde suive sans trop de soucis. Mais maintenir le rythme, ce n’est pas maintenir la vitesse. Car si la route remonte légèrement, il faudra ralentir.
Le mieux sera dans ce cas de vous caler sur votre fréquence cardiaque à partir du moment où vous aurez trouvé la vitesse de progression adéquate.
Si vous vous calez à 160 pulsations par exemple, il faudra maintenir ce rythme même si la route remonte un peu.



Comme dit au début de cet article, des coureurs peuvent aussi profiter du vent pour créer une bordure pour user et éliminer les concurrents un à un. Nous aborderons cette tactique dans le prochain article ;)
 
 
 
 



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